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dimanche 6 décembre 2015

7 Décembre 2015: Le Lagopède des Pyrénées - l’ oiseau de lumière -



Le lagopède des pyrénées -l’ oiseau de lumière-


Textes et photos de Pascale et Benjamin Joffre

Comme une apparition, un oiseau blanc est posé devant nous à 2600 mètres d’altitude. Telle est notre première rencontre avec le lagopède alpin aussi appelé « perdrix des neiges ».


Femelle adulte

Quelques jours plus tard, la découverte d’une plume (double plume à hyporachis pour mieux supporter le froid) nous met sur la piste d’un couple avec jeunes près d’un petit névé où la famille a passé la nuit (crottier et gîte nocturne).


                                                           Double plume à hyporachis

Le mâle se différencie de la femelle par la présence d’un trait noir entre le bec et l’œil. Les jeunes de l’année ne possèdent pas de sourcil rouge (caroncule chez le mâle) contrairement aux adultes.

                                                                    
                                                          Observez la structure du pied!

Lagopède signifie littéralement « pied de lièvre ». En effet, les plumes qui poussent entre les doigts augmentent la superficie du contact avec la neige (« raquettes »). De plus, les pattes musclées lui permettent de creuser la neige sur 40 cm pour s’abriter du vent. Sur la neige dure, sa trace ne laisse apparaître que les trois doigts en avant.

En automne, il perd de petites plumes à bout gris pour devenir entièrement blanc et se fondre à merveille avec le milieu (homochromie). Au printemps, il revêt un plumage bariolé de gris (hormis les ailes qui restent blanches et la queue toujours noire), tenue de camouflage idéale pour l’été. Ainsi, deux mues annuelles lui permettent de s’adapter au mieux à leur milieu.

                                                             
                                                            Rassemblement d'Automne

Espèce fragile relicte de la dernière glaciation, le lagopède est à protéger absolument (sa chasse doit être strictement interdite !). Menacé par le réchauffement climatique qui le rend visible des prédateurs (aigle royal, renard…), le lagopède fréquente toute l’année les plaques de neige situées au-dessus de 2400 mètres où il se nourrit de végétaux, en hiver grâce à l’allongement de son intestin (caecums). Ce régime alimentaire est complété l’été par de nombreux insectes et baies.

Comme le grand tétras, des plumes à l’ intérieur des narines lui permettent de respirer un air plus chaud. L’ envol rapide nous dévoile les rectrices noires de la queue mais il ne faut pas le provoquer surtout en hiver car il est consommateur de beaucoup d’ énergie.



                                                                            En vol

Menacé par la consanguinité du fait de populations peu nombreuses, les « perdrix des neiges » se rassemblent en automne peut- être pour faciliter un indispensable brassage lors de la nidification future. Il se peut aussi que le nombre soit un facteur intéressant pour repérer un danger éventuel. A cet effet, un guetteur émet de nombreux petits cris brefs qui alertent le groupe.

Blog pyrénées nature
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